Dès le printemps 2020, plusieurs membres du LPL et de l’hôpital La Conception ont travaillé sur les risques de propagation du virus SARS-Cov-2, notamment lors de la prise en charge des troubles de la déglutition ou d’une dysphonie. Sur la base de ces premiers travaux, l’étude SpeedVel a été financée et menée en collaboration avec des collègues de l’Institut Universitaire des Systèmes Thermiques et Industriels de Marseille pour analyser les gouttelettes émises en situation de communication orale afin de mieux évaluer le risque de contamination.
Nous avons le plaisir de vous annoncer que les résultats détaillés du projet SpeedVel viennent d’être publiés dans la revue Language Resources et Evaluation :
Référence : Francesca Carbone, Gilles Bouchet, Alain Ghio, Thierry Legou, Carine André, Muriel Lalain, Caterina Petrone, Antoine Giovanni. Investigating Droplet Emission During Speech Interaction. Language Resources and Evaluation, 2024 ⟨10.1007/s10579-024-09789-x⟩. ⟨hal-04385770v2⟩
Article en texte intégral : https://hal.science/hal-04385770
Résumé :
Les conversations (parole normale) et les interactions professionnelles (ex. parole projetée en classe) augmentent le risque d'exposition au SARS-CoV-2 en raison de la production de gouttelettes dans l'air expiré. Cette étude propose une approche expérimentale inédite pour analyser la production des gouttelettes dans un contexte communicatif, en tenant compte de différentes conditions phonétiques. Nos résultats montrent qu’une voix forte génère un flux d’air plus important et davantage de gouttelettes qu’une voix normale, validant ainsi une méthodologie intégrant de multiples mesures dans un contexte linguistique interactif.
Crédits d'images : SpeedVel / LPL