En finir avec les idées fausses sur la langue française

Nous sommes ravis de vous communiquer la dernière publication de Médéric Gasquet-Cyrus (LPL/AMU) chez les Editions de l’Atelier qui a donné lieu à plusieurs interviews dans les médias la Provence, RFI, Society

Gasquet-Cyrus, Médéric : En finir avec les idées fausses sur la langue française, Editions de l’Atelier, 2023

Lien vers la page de l’éditeur

Médéric Gasquet-Cyrus fait partie du collectif des "Linguistes atterrées" qui vient de publier chez Gallimard "Le français va très bien, merci": https://tracts.gallimard.fr/fr/products/le-francais-va-tres-bien-merci

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Actus média de Médéric Gasquet-Cyrus

« "Quoicoubeh", "quikiriki", "commandant de bord"... D'où viennent ces expressions qu'utilisent les enfants (et agacent leurs parents) »
Article d’Adrien Gavazzi pour France 3 Provence-Alpes Côtes d’Azur, 20 avril 2023

Pour « En finir avec les idées fausses sur la langue française » avec Médéric Gasquet-Cyrus
Podcast De vive(s) voix, diffusée sur RFI, 26 avril 2023

« Top 11 des clichés complètement faux sur la langue française »
Classement Topito réalisé par Pierre Galouise à partir de l’ouvrage de Médéric Gasquet-Cyrus, 27 mai 2023

« Marseille : le sociolinguiste Médéric Gasquet-Cyrus en dédicace ce samedi à la librairie Prado-Paradis »
Article de La Provence, 1er juin 2023

« L'Humeur de Linda : Les linguistes atterrées »
Billet d’humeur de Linda Giguère, TV5 Monde Info, 1er juin 2023

« La langue française est-elle en train de mourir ? »
Émission Grand bien vous fasse, diffusée sur France Inter, 28 juin 2023

« La langue de Molière est-elle "dépassée" ? La réponse de Médéric Gasquet-Cyrus »
Article de Patrice Bollon pour Le Magazine Littéraire, Ouest-France, 28 juin 2023

(Source : Page des Editions de l'Atelier)

Grandir en riant : Objets du rire et fonctions pragmatiques entre 12 et 36 mois

Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution du dernier article de Chiara Mazzocconi (LPL/ILCB) et Jonathan Ginzburg (LLF) dans The Journal of Pragmatics :

Chiara Mazzocconi, Jonathan Ginzburg. Growing up laughing: Laughables and pragmatic functions between 12 and 36 months. Journal of Pragmatics, 2023, 212, pp. 117-145.

Lien vers l’article :  https://doi.org/10.1016/j.pragma.2023.04.015

Résumé :
Le rire a des fonctions très variées dans les interactions entre adultes, dont certaines sont très sophistiquées d’un point de vue pragmatique. Néanmoins, il s’agit d’une vocalisation qui émerge très tôt dans l’ontogenèse. Nous présentons une étude sémantique et pragmatique longitudinale du rire chez quatre dyades mère-enfant anglaises américaines qui interagissent librement à la maison entre 12 et 36 mois. Nos données montrent des différences dans l’utilisation du rire par les enfants par rapport aux mères et une trajectoire de développement en termes d’entités auxquelles le rire est lié, de fonctions pragmatiques du rire et de quantité d’attention partagée sur l’objet du rire des mères. Nous observons des différences dans l’utilisation du rire par la mère par rapport aux modèles observés dans l’interaction adulte-adulte. Cela suggère que la production de rire, qui transmet le sens d’une manière proche de la parole, est modulée dans les interactions dirigées par l’enfant de la même manière que les énoncés parlés. Nos données montrent que l’utilisation du rire peut fournir des informations sur le développement neuro-psychologique des bébés dès leur plus jeune âge : elle reflète l’acquisition de la connaissance du monde physique, le développement de la cognition sociale, les capacités linguistiques et pragmatiques. Nos résultats constituent la base d’hypothèses sur la trajectoire de cooption du rire chez l’homme et suggèrent que la production de rires dans l’interaction est une ressource précieuse pour l’évaluation du développement pragmatique précoce.

Crédits : monkeybusinessimages

Dans quelle mesure le chien est-il l’ombre de son maître ?

L’Institut Cognition vient de publier une toute nouvelle vidéo dans la série « Du cerveau en capsule » qui est dédiée cette fois-ci à l’étude de la synchronisation comportementale homme-chien à l’aide de données géopositionnées. Ici interviennent Florence Gaunet (LPC), Angélique Lamontagne (AMU) et Thierry Legou – ingénieur de recherche au LPL – en charge du développement du dispositif GPS. Cette étude interspécifique fait suite à une étude réalisée chez l’humain sur la synchronisation du jeune enfant avec un parent seul ou au sein d’un groupe.

Voir la capsule : https://www.youtube.com/watch?v=U3EChAP4zQw

Lien vers la page « Du cerveau en capsule » : http://www.institut-cognition.com/decouvrez-expertises-de-nos-chercheurs-via-nouvelle-serie-de-videos/

Chaîne Youtube de l’Institut Cognition : https://www.youtube.com/channel/UChflFwSuRtXZPdZxZE2B9FQ

Nouvel ouvrage de référence sur la production du langage

Nous avons le plaisir de vous annoncer la publication du manuel « Language Production » par Robert Hartsuiker (U. de Gand) et Kristof Strijkers, chargé de recherche CNRS au LPL. D’autres membres du laboratoire ont également contribué à l’ouvrage : Elin Runnqvist, Bissera Ivanova et Emilia Kerr.

Référence : Hartsuiker, R.J., & Strijkers, K. (Eds.). (2023). Language Production (1st ed.). Routledge.

Site de l’éditeur : https://doi.org/10.4324/9781003145790

Résumé :
Dans ce nouveau manuel sur la production du langage, Robert Hartsuiker, professeur de psychologie à l'université de Gand, et Kristof Strijkers, chercheur CNRS au LPL (CNRS/AMU), rassemblent les dernières recherches sur l'étude psycholinguistique de la production du langage menées par des universitaires de renommée mondiale. Le livre présente une vue d'ensemble actualisée des sujets clés dans le domaine, offrant d'importants défis théoriques et empiriques à la vision modale traditionnelle et acceptée de la production du langage. Chaque chapitre explore en détail un aspect différent de la production linguistique, couvrant les domaines de recherche traditionnels tels que le sens, la grammaire et la phonologie dans la modalité parlée, à la fois dans des perspectives monolingues et multilingues ; mais il inclut également d'autres modalités de production telles que la production écrite et signée, et se concentre également sur la recherche émergente sur l'action conjointe et la conversation dans la production. L'ouvrage met l'accent sur les mécanismes cognitifs et neurobiologiques qui sous-tendent le langage, et passe d'une approche fondée uniquement sur le monologue à une approche qui considère la production dans des circonstances plus valables sur le plan écologique. Rédigé dans un style accessible, « Language Production » est une lecture essentielle pour les étudiants et les chercheurs en production du langage et en psycholinguistique, ainsi que pour tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur le sujet fascinant de la production du langage par l'être humain.

Comment notre cerveau apprend le vocabulaire ?

Chotiga Pattamadilok, directrice de recherche CNRS au LPL, a été sélectionnée pour présenter un de ses thèmes de recherche dans le 6e épisode de série « Du cerveau en capsule » diffusée par l’Institut Cognition.

Voir la capsule avec C. Pattamadilok : https://www.youtube.com/watch?v=JXzJ_5Aa2uk

 

En savoir plus :

Série « Du cerveau en capsule » : http://www.institut-cognition.com/decouvrez-expertises-de-nos-chercheurs-via-nouvelle-serie-de-videos/

Chaîne Youtube de l’Institut Cognition : https://www.youtube.com/channel/UChflFwSuRtXZPdZxZE2B9FQ

Une nouvelle technique d’échantillonnage pour l’étude comparative des situations de contact langagier

Francesca Di Garbo (LPL/AMU) et Ricardo Napoleão de Souza (U. Helsinki/U. Edinburgh) viennent de publier un nouvel article dans la revue Linguistic Typology qui présente une nouvelle méthode pour développer des bases de données typologiques autour des phénomènes de contact.

Référence
Di Garbo, Francesca and Napoleão de Souza, Ricardo. "A sampling technique for worldwide comparisons of language contact scenarios" Linguistic Typology, 2023.
https://doi.org/10.1515/lingty-2022-0005 / hal-03984522

Résume
L'article introduit une technique d'échantillonnage qui permet d'identifier des situations de contact sur l’échelle mondiale et de les étudier de façon comparative. Les unités d'échantillonnage sont des triplettes de langues. La Langue Cible est la langue pour laquelle on cherche à établir si certaines structures langagières sont dues au contact. La Langue Voisine n'est pas généalogiquement apparentée à la Langue Cible mais constitue une potentielle source d'influence par contact. La Langue de Référence est une langue apparentée à la Langue Cible mais qui n'est pas en contact avec elle ni avec la Langue Voisine. L'article présente une base de données de 49 triplettes (147 langues), qui a été créée en utilisant cette technique dans le cadre du projet GramAdapt. En déplaçant l'objet de l'échantillonnage typologique des langues individuelles vers les relations de contact entre langues, cette méthode permet d'étudier s'il y a des régularités dans la diffusion des structures linguistiques et comment elles varient et changent.

 

Crédits d'image : Distribution des langues de l’échantillon (Di Garbo et Napoleão de Souza 2023 : 17). Image reproduite avec la permission des auteurs et de l’éditeur de la revue.

Ecrire entre les langues

Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution de l’ouvrage « Ecrire entre les langues : Littérature, traduction, enseignement » coordonné par Isabelle Cros, maîtresse de conférences à AMU et chercheuse au LPL, en collaboration avec Anne Godard (Univ. Sorbonne Nouvelle / DILTEC).

Référence : CROS, Isabelle ; GODARD, Anne (dir.) (2022), Ecrire entre les langues. Littérature, traduction, enseignement, Editions des archives contemporaines, France, ISBN : 9782813004642, 233p., doi : https://doi.org/10.17184/eac.9782813004642

Résumé :

Les œuvres écrites entre les langues ne se contentent pas de mélanger ou d’alterner des langues, par la tension de l’entre-deux, elles figurent à la fois la présence et le manque, la proximité et la divergence. Ce volume collectif, issu d’un colloque international co-organisé les 14 et 15 juin 2021 par l’Inalco, l’Université Sorbonne Nouvelle, Aix-Marseille Université et l’Université d’Angers, avec la participation de la Chaire UNESCO pour le multilinguisme et avec le soutien de l’Institut du Tout-Monde et de la Maison des Écrivains et de la Littérature a été pensé lui aussi en tension entre des pratiques et des approches – de recherche, d’intervention, de création et de traduction – ancrées dans des épistémologies et des disciplines différentes. S’ouvrant par un entretien avec l’autrice et dessinatrice Zeina Abirached, il propose d’entrer dans le plurilinguisme littéraire à travers l’analyse de pratiques créatives entre les langues d’auteur.ices d’aires géographiques et linguistiques très diverses. Il présente ensuite un foisonnant espace de pratiques pédagogiques associant traduction et écriture créatives, entre les langues et les arts. Il a débouché sur une convention de partenariat de recherche, Lire et écrire entre les langues – LÉEL, 2022-2027 – pour fédérer, autour de la diversité des formes de lecture et d’écriture entre les langues, un réseau ouvert, où enseignant.es, chercheur.e.s, artistes, apprenant.e.s, actrices et acteurs locaux sont amenés à s’investir et dialoguer ensemble.

Par ailleurs, le colloque Lire et écrire entre les langues : littérature, enseignement, traduction, création qui aura lieu du 14 au 15 juin 2023 à AMU (Aix-en-Provence) donnera l'occasion de poursuivre la réflexion engagée dans cet ouvrage. Les inscriptions sont bientôt ouvertes en ligne !

Parution du “Panorama des Recherches au Laboratoire Parole et Langage”

Nous avons le grand plaisir de vous annoncer que le numéro spécial des TIPA n° 38 I 2022 :  « Panorama des Recherches au Laboratoire Parole et Langage » vient de paraître sur la plateforme OpenEdition :

https://journals.openedition.org/tipa/4785

Ce numéro auquel une grande partie des membres du laboratoire ont contribué marque les 50 ans du LPL, mais aussi les 50 ans de la revue. Le premier volume est en effet paru en 1972 sous le titre « Travaux de l’Institut de Phonétique d’Aix ». Les TIPA n'ont par la suite cessé d'évoluer avec le laboratoire et les disciplines qui s’y sont développées.

 

Crédits d'images : LPL

Apprendre à lire avec la Neurofibromatose de Type 1

Nous avons le plaisir de vous communiquer le dernier article publié dans la revue Vision Research par Marie Vernet (ToNIC / LPL / CLLE) et Stéphanie Ducrot (LPL) en collaboration avec des collègues d’Aix, Montpellier et Toulouse :

Référence : Vernet, M., Bellocchi, S., Danna, J., Massendari, D., Jover, M., Chaix, Y., Ducrot, S. (2023). The determinants of saccade targeting strategy in neurodevelopmental disorders: The influence of suboptimal reading experience. Vision Research, 204, 108162 https://doi.org/10.1016/j.visres.2022.108162

Résumé :
La neurofibromatose de type 1 (NF1) est une maladie neurogénétique qui affecte environ une naissance sur 2 500 et dans laquelle près de la moitié des enfants présentent des difficultés d’apprentissage de la lecture. Une question centrale dans la NF1 est celle des processus cognitifs impliqués dans cette forte prévalence des difficultés de lecture, ces dernières pouvant avoir d’importantes répercussions sur la scolarité et la qualité de vie des enfants. Il n’existe à ce jour aucune description du contrôle oculaire chez ces enfants atteints de NF1. Nous avons donc proposé à 20 enfants NF1, 21 enfants atteints de dyslexie développementale et 20 enfants contrôles de réaliser une tâche de bissection oculaire latéralisée. Un point fort de nos données a été de montrer que le contrôle oculaire des enfants atteints de NF1 était en partie déterminé par la présence ou non d’un déficit en lecture comorbide. Autrement dit, les enfants présentant une comorbidité entre la NF1 et un déficit en lecture présentaient des stratégies de programmation saccadique transposables à celles des lecteurs débutant et/ou présentant une dyslexie développementale (i.e. une programmation saccadique moins précise ainsi qu’une absence de sensibilité au caractère discret vs. continu des stimuli, en particulier dans le champ visuel gauche). Les enfants NF1 sans déficit en lecture présentaient quant à eux des mécanismes oculomoteurs automatisés et matures pour une lecture efficace comme les enfants contrôles, avec une position préférée d’atterrissage à mi-chemin entre le début et le milieu des mots dans les deux champs visuels et une programmation saccadique précise s’appuyant sur un mécanisme de prétraitement attentionnel (gouvernés par les habitudes de lecture) capable de détecter la présence/absence d’espace entre les caractères. L’influence des facteurs environnementaux sur la trajectoire développementale des enfants et plus particulièrement la quantité d'exposition à l'écrit constitue un élément plausible pour expliquer les différences de profils cliniques.

Référence dans HAL : https://hal-amu.archives-ouvertes.fr/LPL-AIX/hal-03924190v1 (article sous embargo, disponible à la demande)

 

Photo : Enfant de 8 ans atteinte de NF1. Crédits : Auteurs de la publication.

The timing of visual speech modulates auditory neural processing

Comment la durée des mouvements visuels articulatoires influence-t-elle les traitements corticaux auditifs lors de la perception audiovisuelle de la parole ?

 Marc Sato, chargé de recherche CNRS au LPL, vient de publier un article dans la revue Brain and Language portant sur les mécanismes prédictifs mis en œuvre lors de la perception audiovisuelle de la parole et l’influence de la durée des mouvements visuels articulatoires précédant le signal acoustique sur les traitements corticaux auditifs ultérieurs.

Référence : Marc Sato. The timing of visual speech modulates auditory neural processing. Brain and Language, 2022, 235: 105196 (https://doi.org/10.1016/j.bandl.2022.105196).

L'article est disponible en texte intégral dans les ressources en ligne de la BU AMU (compte d'utilisateur ENT AMU requis).

Résumé :
Les informations visuelles issues des mouvements articulatoires d’un locuteur permettent d'affiner le traitement neuronal auditif et d'améliorer la reconnaissance de la parole. Dans cette étude en électro-encéphalographie, les participants devaient reconnaitre des syllabes présentées audiovisuellement et différant uniquement par la durée des mouvements visuels préphonatoires précédant le signal acoustique. Malgré des taux de reconnaissance similaires, une modulation de l'amplitude des réponses évoquées auditives, directement fonction de la durée des mouvements visuels, a été observée. Ces résultats soulignent l’importance de mécanismes prédictifs lors de la perception audiovisuelle de la parole, la durée des gestes préphonatoires visuels influençant de manière quasi-linéaire les traitements neuraux acoustico-phonétiques ultérieurs.

 

Crédits d'image : Marc Sato / LPL