Soutenance de thèse : Daria Goriachun

Mardi 30 septembre 2025

Soutenance de thèse de

Daria Goriachun

The Role of Social Experience in the Grounding of Abstract Concepts

Sous la direction de Johannes Ziegler (CRPN) et Núria Gala (LPL)

De 9h30 à 12h00 en salle de conférences B011, LPL Aix-en-Provence

Evènement ouvert à tout le monde

Jury :
Johannes Ziegler – Directeur de thèse
Núria Gala – Co-directrice de thèse
Anna Borghi – Rapporteure
Penny Pexman – Rapporteure
Gabriella Vigliocco – Présidente du jury
Kristof Strijkers – Examinateur

Résumé FR :
Comprendre des concepts abstraits comme justice ou liberté, qui ne renvoient pas à des objets concrets, constitue un défi pour les théories du langage. Cette thèse examine dans quelle mesure l’expérience sociale – entendue à la fois comme la socialité (le degré de caractère social d’un mot) et comme le contexte d’interaction entre individus – contribue à leur traitement. À travers plusieurs expériences, des participants ont traité des mots abstraits et concrets, seuls ou en dyade. Les résultats montrent que la socialité influence les performances, notamment lorsque les participants coopèrent. L’interaction sociale module donc la compréhension des concepts abstraits, suggérant que nos expériences sociales peuvent servir d’ancrage pour des concepts qui ne sont pas directement liés à la perception ou à l’action.

Abstract EN:
Understanding abstract concepts like justice or freedom, which do not refer to physical objects, poses a challenge for theories of language processing. This thesis investigates how social experience—both the degree to which words are socially relevant (their socialness) and the social context of communication—affects their processing. Across several experiments, participants processed abstract and concrete words, alone or in pairs. Results show that the social dimension of words affects processing, particularly when participants cooperate. Social interaction thus modulates the way abstract concepts are understood, suggesting that our social experiences can provide grounding for concepts not directly linked to perception or action.

Soutenance de thèse : Yen-Lin Pan

Jeudi 18 septembre

Soutenance de thèse

Yen-lin Pan

Factors affecting second language learning of Mandarin tone: evidence from EEG

Sous la direction de Cheryl Frenck-Mestre (LPL)

9h30 LPL, salle de conférences B011 & en ligne par Zoom

Lien Zoom : https://univ-amu-fr.zoom.us/j/97160479864?pwd=jwHDlN9jruIXCiw55pZhugBqdGRF6j.1

Jury :
Chia-Lin LEE - National Taiwan University - rapporteuse
Guillame THIERRY - Bangor University - rapporteur
Christine MEUNIER -amU - présidente du jury
Cheryl FRENCK-MESTRE - amU - directrice de thèse

Evènement ouvert à tout le monde

Résumé : https://ecole-doctorale-356.univ-amu.fr/soutenance/59

Soutenance de thèse : Leela Azorin

Vendredi 14 novembre 2025

Soutenance de thèse de

Leela Azorin

(LPL-amU)

Variations autour de BE going to/gonna : étude linguistique et sociolinguistique comparée entre un corpus web et un corpus oral

Sous la direction de Sophie Herment (amU) et Laure Lansari (Univ de Picardie Jules Verne)

A 14h00 en salle de conférences B011 au LPL, Aix-en-Provence

Evènement ouvert à tout le monde

Jury :
Sylvie Hanote (Univ de Poitiers)
Denis Jamet-Coupé (Univ Jean Moulin Lyon 3)
Sibylle Kriegel (amU)
Robert McKenzie (Northumbria Univ)
Agnès Celle (Univ Paris-Cité)
Sophie Herment (amU)
Laure Lansari (Univ de Picardie Jules Verne)

 

Résumé FR :
La présente thèse propose une analyse pluridisciplinaire et multidimensionnelle de la variation autour des formes BE going to et gonna. Si BE going to est généralement décrit dans la littérature comme le résultat d’un processus de grammaticalisation, dont gonna constitue la forme contractée et plus grammaticalisée, peu d’études se sont attachées à décrire gonna en tant que telle, et encore moins d’autres variants phonétiques, morphologiques et morphosyntaxiques appartenant à ce paradigme linguistique. À partir de deux corpus issus de médiums favorisant l’innovation linguistique – un corpus de tweets et un corpus d’anglais oral spontané – nous examinons la variation des formes disponibles pour BE going to/gonna. En mobilisant des cadres théoriques relatifs au changement linguistique, tels que les théories de la grammaticalisation et celles de la grammaire de construction, nous cherchons à mieux comprendre le statut de ces formes, leurs emplois, ainsi que leur fonctionnement morphosyntaxique et sémantico-pragmatique.
Nos résultats mettent en évidence l’existence, en anglais américain, d’un ensemble de formes au-delà de BE going to et gonna, incluant notamment gon et ima. Ces formes présentent des distributions morphosyntaxiques différentes, comme l’absence de BE ou la contrainte syntaxique d’un certain sujet grammatical, créant un ensemble complexe de variants autour du paradigme BE going to/gonna. Une partie des variants recensés semblent crées à parti de gonna et non plus de going to, suggérant une indépendance progressive de cette forme vis-à-vis de going to, sur un plan morphosyntaxique et possiblement sémantico-pragmatique. Gonna pourrait être en passe de devenir un auxiliaire semi-modal plus important dans le système de l’anglais contemporain.
Enfin, nos analyses linguistiques s’accompagnent d’une enquête sociolinguistique créée pour notre thèse afin d’interroger la perception des différents variants sur une populations de locuteur·rices natif·ves. Notre enquête révèle que certains variants sont plus associés à certaines ethnicités ou bien sont considérés comme plus plaisants que d’autres, qu’ils ne bénéficient pas du même degré d’acceptabilité. Ces jugements dépendent également du profil sociologique et sociolinguistique des participant·es.
Cette thèse s’appuie sur une méthodologie nouvelle et innovante, croisant données écrites issues du web et données orales, approches quantitatives et qualitatives, analyses intra- et extralinguistiques, afin d’examiner de manière approfondie la variation des formes liées à BE going to/gonna et la place de ces variants au sein du système linguistique et sociolinguistique.

Soutenance de thèse : Dylan Michari

Vendredi 7 novembre 2025

Soutenance de thèse de

Dylan Michari

(LPL-amU)

Étude phonologique, historique et sociolinguistique des variétés d’anglais oral enseignées en France

Sous la direction de Sophie Herment (amU)

A 14h00 en salle de conférences B011 au LPL, Aix-en-Provence

Evènement ouvert à tout le monde

Jury :
Alice Henderson (Univ Grenoble Alpes)
Paolo Mairano (Univ de Tours)
Olivier Glain (Univ Jean Monnet Saint Etienne)
Jean-Louis Duchet (Univ de Poitiers)
Sophie Herment (amU)

Résumé FR :
L’anglais est aujourd’hui une lingua franca mondiale, parlée sur tous les continents et omniprésente dans le cyberespace. Elle est, de ce fait, la langue la plus convoitée dans les systèmes scolaires, en France notamment. Toutefois, enseigner une langue vivante étrangère implique de choisir un modèle oral à transmettre, partant un accent à véhiculer.
Aussi notre thèse poursuit-elle un double objectif. D’une part, elle analyse le traitement des variétés orales dans les documents institutionnels et para-institutionnels du XVIIe siècle à nos jours. D’autre part, elle examine les mesures dans lesquelles ce traitement se répercute dans les représentations, dans les préférences, et dans les productions orales des apprenants français.
Pour répondre au premier objectif, nous avons analysé les orientations qui nous ont été transmises au cours des siècles. Nous avons procédé à un dépouillement systématique de chacun des programmes scolaires d’anglais, notes et circulaires (de 1802 à 2025), de 262 rapports de jury des concours du CAPES et de l’agrégation (de 1842 à 2024), et de 62 manuels français de prononciation anglaise (de 1685 à 2025). Toutes les références, indications, recommandations et prescriptions variétales y ont été relevées.
Pour répondre au second objectif, deux études complémentaires, menées sur des échantillons distincts, ont été conduites. La première est une enquête attitudinale auprès de 359 étudiants de l’enseignement supérieur français, destinée à recueillir leurs représentations et leurs préférences variétales. La seconde est une étude de perception portant sur les productions orales en continu de 25 apprenants, évaluées par huit juges-experts, dans le but de dresser leur portrait variétal, de mesurer la cohérence de leur accent et d’en apprécier l’authenticité.
Les corpus documentaires mettent en lumière une longue période de Pax Receiva, c’est-à-dire la prédominance exclusive de la Received Pronunciation dans la sphère éducative française. Il faut attendre la seconde moitié du XXe siècle pour voir émerger d’autres variétés, au premier rang desquelles le General American. Les rapports de jury, longtemps acquis au King’s English, affichent, à partir de la fin du XXe siècle, une apparente neutralité à condition que la cohérence soit respectée. Les programmes du secondaire, plus prudents, ne se sont presque jamais risqués à imposer une variété d’anglais, quoiqu’ils recourent systématiquement à la RP — conservatrice — dans leurs transcriptions phonologiques. Quant aux manuels français de prononciation anglaise, la RP y a été, et y est toujours, la variété de référence pour la quasi-totalité d’entre eux.
Les deux expériences convergent dans leurs résultats. L’enquête attitudinale confirme une domination des variétés britannique et américaine, la première l’emportant dans la quasi-totalité des préférences déclarées, tandis que les résultats de l’étude de perception montrent que la RP demeure la variété la plus présente dans les productions orales des apprenants, et tout particulièrement chez les futurs enseignants.
Nos résultats permettent de combler un vide scientifique en documentant l’évolution du traitement des variétés d’anglais oral dans les documents institutionnels et para-institutionnels français. Ils démontrent que la Received Pronunciation, omniprésente dans la sphère éducative, y apparaît le plus souvent sous une forme conservatrice, éloignée des réalités sociophonétiques contemporaines. De même, un fort décalage se dessine entre les orientations institutionnelles et les aspirations des apprenants français, de plus en plus exposés à une diversité d’accents dans leurs pratiques extrascolaires. Plus largement, notre thèse contribue à l’histoire de l’enseignement de la prononciation de l’anglais en France et ouvre des pistes de réflexion sur la place des variétés orales dans les textes officiels et dans la formation des enseignants.

Soutenance de thèse : Kübra Bodur

Mercredi 29 Octobre 2025

Soutenance de thèse de

Kübra Bodur

(LPL-amU)

Speech Reduction in Conversation: Phonetic and Discursive Abilities

Sous la direction de Christine MEUNIER (amU) et Corinne FREDOUILLE (Avignon Université)

A 14h00 en salle de conférences B011 au LPL, Aix-en-Provence

Evènement ouvert à tout le monde

Jury :
Richard OGDEN - Rapporteur (Univ. of York)
Christelle DODANE - Rapporteure (Univ. Sorbonne Nouvelle)
Barbara SCHUPPLER - Examinatrice (Technical Univ. of Graz)
Cédric GENDROT - Examinateur (Univ. Sorbonne Nouvelle)
Noël NGUYEN - Président du jury (Aix-Marseille Univ.)
Christine MEUNIER - Directrice de thèse (Aix-Marseille Univ.)
Corinne FREDOUILLE - Co-directrice de thèse (Avignon Univ.)

Résumé FR :
La réduction de la parole est un phénomène courant du langage parlé, qui se manifeste par l’omission, la compression ou l’affaiblissement de segments. Longtemps considérée comme un phénomène purement phonétique, elle est ici redéfinie comme un processus multidimensionnel, façonné par la réalisation phonétique, l’organisation prosodique, la représentation lexicale et la planification de la parole.
Une distinction est établie entre les réductions lexicalisées, fréquentes et stables, probablement stockées dans le lexique mental, et les réductions non-lexicalisées, plus variables, dépendantes du contexte et émergentes de manière dynamique dans la production. Quatre études empiriques montrent que les réductions lexicalisées reflètent des schémas d’usage robustes, tandis que les réductions non-lexicalisées sont fortement conditionnées par le débit articulatoire, les frontières prosodiques et les catégories morphosyntaxiques. Les données développementales révèlent en outre que seuls les adultes produisent des réductions non-lexicalisées, suggérant qu’elles requièrent des compétences linguistiques et motrices avancées.
Les résultats soutiennent l’idée que la réduction constitue un continuum de comportements linguistiques, étroitement lié à la structure et au développement du langage. En intégrant des perspectives issues de la phonétique, de la prosodie et de la recherche développementale, ce travail propose un modèle unifié de la production de la parole, dans lequel la réduction offre une clé essentielle pour comprendre comment le langage est planifié, réalisé et acquis.

Résumé EN :
Speech reduction is a common phenomenon in spoken language, manifested through omission, compression, or weakening of segments. Once regarded as a purely phonetic phenomenon, it is redefined here as a multidimensional process, shaped by phonetic realization, prosodic organization, lexical representation, and speech planning.
A distinction is drawn between lexicalized reductions, frequent and stable, likely stored in the mental lexicon, and non-lexicalized reductions, more variable, context-dependent, and dynamically emerging in production. Four empirical studies show that lexicalized reductions reflect robust usage patterns, whereas non-lexicalized reductions are strongly conditioned by speech rate, prosodic boundaries, and morphosyntactic categories. Developmental data further reveal that only adults produce non-lexicalized reductions, suggesting that they require advanced linguistic and motor skills.
The findings support the view that reduction forms a continuum of linguistic behaviors, closely tied to language structure and development. By integrating perspectives from phonetics, prosody, and developmental research, this work advances a unified model of speech production, where reduction serves as a key to understanding how language is planned, realized, and acquired.

Soutenance de thèse de Eliot Maes

Mardi 13 mai 2025

Soutenance de thèse de

Eliot Maes

Apprentissage multimodal pour la modélisation de l'échange d'information en interaction naturelle

Sous la direction de Léonor Becerra (LIS) et Philippe Blache (LPL)

14h Campus Saint Charles d’amU, Salle des Voûtes

Evènement ouvert à tout le monde

Jury :

Mme BECERRA Léonor Aix Marseille Université
M. BLACHE Philippe Laboratoire Parole et Langage, Aix-Marseille Université
M. FAVRE Benoit Aix Marseille Université
Mme JIMéNEZ LóPEZ Maria Dolores Universitat Rovira i Virgili
M. SAGOT Benoit INRIA
Mme GARDENT Claire LORIA, Université de Lorraine

Plus d'infos / résumés en FR et EN

Soutenance de thèse de Roxanne Comotti

Soutenance de thèse de doctorat de

Roxanne Comotti

(LPL / AMU)

Vendredi 21 février 2025 à 14h

Université Grenoble Alpes, Salle des Actes, bâtiment Z Stendhal + par Zoom

Lien Zoom : https://univ-grenoble-alpes-fr.zoom.us/j/93264674296?pwd=gfNVuutYIiPeyZP2RvmhRDhEaG7xQv.1

Migrations italiennes à Grenoble aux 20e et 21e siècles : récits de vie, pratiques et représentations langagières

Sous la direction de Marinette Matthey

Jury :
Michelle AUZANNEAU Univ Paris Cité (Rapporteure)
Massimo CERRUTI Univ di Torino (Examinateur)
Anna GHIMENTON Univ Grenoble Alpes (Examinatrice, Présidente de Jury)
Philippe HAMBYE Univ Catholique de Louvain (Rapporteur)

Soutenance de thèse de Estelle de Kermel Chardenon

Soutenance de thèse de

Estelle de Kermel Chardenon

(LPL-AMU)

 

Mercredi 4 juin, à 14 heures

LPL, salle de conférences B011

Étude des variations individuelles des caractéristiques de la parole et de la voix

Sous la direction de Christine Meunier (LPL) et Cécile Fougeron (LPP)

Jury :

Emmanuel Ferragne, Univ Paris Cité (président du jury)
Fabrice Hirsch, Praxiling,  Univ Montpellier 3 (rapporteur)
Jean-François Bonastre, LIA, Univ Avigon (rapporteur)
Christine Meunier, LPL, CNRS (co-directrice)
Cécile Fougeron, LPP, CNRS (co-directrice)

 

Soutenance ouverte à tout le monde