Troubles de la parole dans la maladie de Parkinson

Serge Pinto, directeur de recherche CNRS et directeur adjoint du LPL, vient de publier en collaboration avec Adelheid Nebel, Jörn Rau, Robert Espesser (anc. LPL), Günther Deuschl et d’autres chercheur.e.s internationaux un nouvel article dans la revue Movement Disorders, un des organes principaux de la International Parkinson and Mouvement Disorder Society. Y ont contribué par ailleurs également Marie-Charlotte Cuartero et Alain Ghio pour le LPL.

Article en accès libre : https://movementdisorders.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/mds.29282

Résumé :
L’essai clinique EARLYSTIM a démontré que pour les patients atteints de la maladie de Parkinson présentant des complications motrices précoces, la stimulation cérébrale profonde du noyau sous-thalamique (STN-DBS) proposée plus tôt que lors d’une maladie classiquement plus avancée, permettait une prise en charge efficace et supérieure à celle du traitement médicamenteux optimal. L’étude anciliaire EARLYSTIM-SPEECH a comparé l’intelligibilité de la parole, en aveugle, entre les 2 types de traitement sur 2 ans ; les critères de jugement secondaires comprenaient les mesures du temps maximal de phonation, d’une diadochocinésie orale, et évaluations rapportées par le neurologue et le patient. À ce stade précoce de la maladie, la STN-DBS n’a pas entraîné de détérioration significative de l’intelligibilité de la parole et de la gêne communicationnelle rapportée par le patient, à l’inverse de ce qui a été observé dans les études sur la maladie de Parkinson à un stade plus avancé.