Cancer de la cavité buccale et de l’oropharynx : Avancées dans l’évaluation de l’intelligibilité des patients

La revue Folia Phoniatrica et Logopaedica vient de publier l’article Validation of an Intelligibility Test Based on Acoustic-Phonetic Decoding of Pseudo-Words: Overall Results from Patients with Cancer of the Oral Cavity and the Oropharynx réalisé par Alain Ghio, Muriel Lalain, Marie Rebourg et Anna Marczyk du Laboratoire Parole et Langage, en collaboration avec des collègues d’Avignon et Toulouse.

Référence :
Alain Ghio, Muriel Lalain, Marie Rebourg, Anna Marczyk, Corinne Fredouille, Virginie Woisard. Validation of an intelligibility test based on acoustic-phonetic decoding of pseudo-words: overall results from patients with cancer of the oral cavity and the oropharynx. Folia Phoniatrica et Logopaedica, In press, 74 (3), pp.209-222. ⟨10.1159/000519427⟩. ⟨hal-03448354⟩

Article sur la page de l’éditeur : https://www.karger.com/Article/FullText/519427
Article dans les archives HAL : https://hal.science/hal-03448354

Résumé :
Il s’agit d’un travail qui porte sur l’évaluation de l’intelligibilité de patients atteints de cancers de la cavité buccale et de l’oropharynx. Depuis plusieurs années, nous proposons un nouveau test fondé sur une grande quantité de pseudomots. Ce test s’avère plus sensible et moins biaisé que les tests traditionnels fondés sur des mots ou des phrases. Cette publication présente la validation effectuée sur une population de 39 locuteurs sains et 89 patients. Nos résultats montrent que le test permet de distinguer non seulement la performance meilleure du groupe contrôle par rapport à celui des patients, mais il met aussi en évidence de façon significative la baisse d’intelligibilité chez les patients qui ont des tumeurs importantes par rapport à ceux dont les perturbations sont moindres. Le test permet donc d’obtenir un indicateur sensible de l’intelligibilité du locuteur. A terme, l’idée est de proposer une version utilisable par les orthophonistes en cabinet pour tous les patients ayant des troubles de la production de la parole, dans le cadre des cancers mais aussi dans les maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson.

Crédits : @cowomen sur Unsplash

Dyslexique (ou pas), comment active-t-on les codes phonologiques pendant la lecture ?

Les codes phonologiques jouent un rôle primordial dans l’apprentissage de la lecture. Dans un article qui a été publié fin juillet dans la revue Annals of Dyslexia, Ambre Denis-Noël (jeune docteure) et Chotiga Pattamadilok (chargée de recherche CNRS) - en collaboration avec deux collègues du LPC Marseille - étudient notamment l’activation de ces codes chez les normo-lecteurs et les lecteurs dyslexiques en traçant leurs mouvements oculaires...

Référence :
Ambre Denis-Noel, Chotiga Pattamadilok, Eric Castet, Pascale Colé (2020).
Activation time-course of phonological code in silent word recognition in adult readers with and without dyslexia. Annals of Dyslexia, Springer Verlag. hal-02616440

Résumé :
Comment les dyslexiques et les normo-lecteurs activent-ils les codes phonologiques pendant la lecture ? Pour répondre à cette question, nous avons enregistré les mouvements oculaires de différents types de lecteurs. Nous avons mis en évidence 1) une activation tardive des codes phonologiques chez les dyslexiques ; 2) des profils hétérogènes chez les normo-lecteurs en fonction de leur style de lecture : les lecteurs « phonologiques » montrent une activation précoce de ces codes, les lecteurs « sémantiques » ne semblent pas les activer. Nos résultats renforcent l'hypothèse du lien entre le profil de lecture et la force/l'automaticité des connexions entre les différents codes du langage.

Lien vers l'article complet: https://rdcu.be/b5Qvw
Lien vers l'archive HAL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02616440

Crédit images : Pixabay
Dernière mise à jour : 27 juillet 2020

Peut-on prédire ce qui se passe dans le cerveau lorsqu’on parle?

Youssef Hmamouche (post-doc LPL) et Laurent Prévot (professeur AMU et directeur du LPL) – en collaboration avec Magalie Ochs (LIS) et Thierry Chaminade (INS) – viennent de publier un article à propos de l’outil BrainPredict qui a pour vocation de prédire et de visualiser l’activité cérébrale pendant des conversations homme-homme ou homme-robot. Les premières études se sont déroulées avec 24 participants adultes en conversation naturelle d’environ 30 minutes. Les premiers résultats prometteurs ouvrent la voie pour de futures études en intégrant d’autres paramètres sociolinguistiques ou encore des aspects liés à certaines pathologies du langage.

Référence :
Youssef Hmamouche, Laurent Prevot, Magalie Ochs, Chaminade Thierry. BrainPredict: a Tool for Predicting and Visualising Local Brain Activity. Proceedings of The 12th Language Resources and Evaluation Conference, Nov 2020, Marseille, France. pp.703–709. hal-02612819

Résumé :
Cet article présente une description de l’outil BrainPredict. Cet outil permet la prédiction dynamique et la visualisation de l’activité cérébrale locale d’un individu au cours d’une conversation. Le module de prédiction de cet outil est basé sur des classificateurs entraînés sur un corpus de conversations homme-homme et homme-robot, y compris des enregistrements IRMf. Ce module prend en entrée des variables comportementales calculées à partir de données de conversation brutes, principalement la parole du participant et de l’interlocuteur, et la saisie visuelle de l’interlocuteur et les mouvements oculaires du participant. Le module de visualisation permet de monter la dynamique des zones actives cérébrales synchronisées avec les données brutes comportementales. De plus, il montre les variables comportementales  pertinentes pour prédire l’activité dans des zones cérébrales.

Lien vers le document : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02612819/document
Lien vers HAL :
 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02612819

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Cette publication a été réalisée à l’occasion de la prestigieuse conférence LREC prévue initialement à Marseille en 2020  – annulée en raison de la pandémie Covid-19 – et qui compte de nombreuses « contributions LPL » acceptées et publiées en ligne depuis le mois de mai telles que :

Crédit image : Y. Hmamouche

« Quelle belle coupe de cheveux ! » : ou comment reconnaître l’ironie…

Notice :
Rivière, E. & Champagne-Lavau, M. (2020).
Which contextual and sociocultural information predict irony perception? Discourse Processes, 57, 259-277

Résumé :
Dire à quelqu’un « Quelle belle coupe de cheveux ! » peut être interprété comme un compliment, mais aussi comme de l’ironie après 3 mois de confinement. Des travaux dans différentes langues ont montré que plusieurs facteurs (par exemple la situation contextuelle, la présence d’un marqueur lexical tel que le déterminant « quelle ») sont susceptibles de favoriser l’interprétation de cet énoncé comme étant ironique. Mais aucune étude, en français, n’a encore examiné la contribution relative de ces différents facteurs à l’interprétation d’un énoncé comme ironique. A l’aide d’une approche originale, nous avons demandé à 244 participants de langue maternelle française d’évaluer sur une échelle en 5 points la présence de différents facteurs dans 1840 stimuli écrits.

Une analyse de régression nous a permis de montrer pour la première fois qu’une combinaison de facteurs pragmatiques liés au contexte (c’est-à-dire l’allusion à une attente déçue, la présence d’une victime, une tension négative) et de facteurs socioculturels concernant les participants jugeant les énoncés (être une femme plutôt qu’un homme, avoir un niveau d’éducation élevé) prédisait le mieux l'interprétation des énoncés comme ironique. Notons que les facteurs pragmatiques étaient les prédicteurs les plus forts.

Ces résultats montrent, d’une part, que les femmes sont plus sensibles à l'ironie (probablement à la tension négative véhiculée par l’ironie) que les hommes et confirment, d’autre part, le rôle central du contexte étudié par ailleurs sous la forme de l’incongruité contextuelle entre l’énoncé du locuteur et la situation.

Lien vers l’article : https://doi.org/10.1080/0163853X.2019.1637204
HAL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02189429/

 

Covid-19 : Recommandations pour la pratique ORL et laryngologie générale

Alexia Mattei, Camille Galant, Danièle Robert et Antoine Giovanni - membres du LPL et praticiens hospitaliers à l'Hôpital de la Conception Marseille - ont publié en collaboration avec d'autres collègues des recommandations spécifiques pour le traitement de troubles de la déglutition et de la dysphonie dans le contexte de la pandémie Covid-19.

A. Mattei, B. Amy de la Bretèque, S. Crestani, L. Crevier-Buchman, C. Galant, et al.. Guidelines of clinical practice for the management of swallowing disorders and recent dysphonia in the context of the COVID-19 pandemic. European Annals of Otorhinolaryngology, Head and Neck Diseases, Elsevier Masson, 2020, 10.1016/j.anorl.2020.04.011. hal-02561196

Résumé de la publication :
Les gestes mettant le personnel soignant en contact étroit avec les voies aériennes sont particulièrement à risque de contamination par le virus SARS-Cov-2, en particulier en cas de crachats, toux, ou présence d’une trachéotomie. Dans la phase pandémique actuelle, tous les patients sont à considérer comme potentiellement infectés donc l’attitude du soignant est à adapter au statut COVID-19 du patient mais aussi et surtout au geste effectué. Les recommandations présentées ici en date du 9 avril 2020 sont surtout destinées à la prise en charge des troubles de la déglutition ou d’une dysphonie récente inquiétante. Dès qu’elles sont possibles techniquement et réglementairement, les télé-consultations seront à privilégier. Seules les urgences non différables seront réalisées en présentiel et ce après décision collégiale (ou en fonction des informations venues des autorités de santé) et en prenant les précautions adéquates détaillées ici.

DOI : https://doi.org/10.1016/j.anorl.2020.04.011
Lien vers HAL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02561196

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Par ailleurs, vous trouvez sous ce lien l'ensemble des actualités et recommandations Covid-19 pour la pratique de la laryngo-phoniatrie proposées par la Société Française de Phoniatrie & Laryngologie.

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Enfin, pour information, le Congrès annuel de la Société Française de Phoniatrie et Laryngologie initialement prévu en avril a été reporté au 11 et 12 décembre 2020. Il se tiendra au Palais du Pharo à Marseille : https://www.phoniatrie-laryngologie.fr/le-congres-2020-a-marseille/.

 

L’outil SMAD… ou la puissance du sourire ! ;-)

Mary Amoyal (doctorante AMU) et Stéphane Rauzy (ingénieur de recherche CNRS) – tous deux membres du LPL – ont participé le 20 mars dernier à la « 10th annual Humor Research Conference (HRC) 2020 » (Commerce, TX) qui, en cette période de confinement, s’est tenue cette année entièrement en ligne. A cette occasion, ils ont présenté un poster portant sur l’outil « SMAD » permettant l'annotation automatique de l'intensité du sourire lors d’enregistrements vidéo. Il s’agit ici d’un logiciel développé dans le cadre de la thèse de Mary Amoyal.

Stéphane Rauzy, Mary Amoyal. SMAD: A tool for automatically annotating the smile intensity along a video record. HRC2020, 10th Humour Research Conference, Mar 2020, Commerce, United States [HAL]

Par ailleurs, un 2e poster soumis par trois chercheures du laboratoire a été accepté pour cette même conférence s’intitulant « Smiling and humor in French conversation » (Béatrice Priego-Valverde, Brigitte Bigi and Mary Amoyal).

Résumé de la présentation :

Nous présentons l'outil automatique SMAD permettant de suivre la dynamique de l'intensité du sourire au cours d'un enregistrement vidéo. Le résultat automatique obtenu est une séquence d'intervalles de temps ajustés, étiquetés selon l'échelle d'intensité du sourire (Gironzetti et al., 2016), une échelle à 5 niveaux allant de l'expression faciale neutre (0) au sourire rieur (4). Dans un premier temps, le logiciel OpenFace (Baltruisaitis et al., 2018) est utilisé pour suivre le visage et pour mesurer les intensités des Unités d'Action du visage qui nous intéressent tout au long de la vidéo. Dans un second temps, l'annotation automatique de l'intensité du sourire est effectuée sur la base de ces mesures d'Unités d'Action. Le modèle statistique qui sous-tend notre outil SMAD est entrainé sur une heure de sourires annotés manuellement du corpus "Cheese!" (Priego-Valverde et al., 2018). Une description complète du modèle se trouve dans Rauzy & Amoyal, soumis à JMUI. L'évaluation du modèle révèle un accord de 68% entre les annotations manuelles et automatiques. Une évaluation plus concrète menée sur des enregistrements vidéo montre que la correction manuelle des étiquettes et des limites d'intervalle des sorties automatiques réduit d'un facteur 10 le temps d'annotation par rapport au temps passé à annoter manuellement les intensités de sourire sans prétraitement. L'annotation des sourires du corpus "PACO" (Amoyal et al., 2020), un corpus de 5 heures de données conversationnelles constitué pour analyser l'impact de manque de connaissances partagées entre les interlocuteurs, a déjà bénéficié de ce gain de temps d'annotation. Les scripts et la documentation du modèle SMAD sont disponibles en téléchargement sur la page du projet open source HMAD .

Lien vers le poster

Quels sont les effets des indices régionaux sur l’interprétation de l’intonation par les auditeurs corses?

Parution

Cristel Portes et James German, enseignants-chercheurs à Aix-Marseille Université et rattachés au Laboratoire Parole et Langage, viennent de publier un article scientifique dans la revue officielle de l'Association for Laboratory Phonology. Cette étude montre que des indices implicites de la région géographique (Corse vs. Continent) influencent l'interprétation d'un contour intonatif comme une question vs. une assertion par les locuteurs corses du français. La théorie des exemplaires est utilisée pour modéliser comment cet effet est lié au degré de contact d'un individu avec le français continental.

Référence

Portes, C., & German, J. S. 2019 Implicit effects of regional cues on the interpretation of intonation by Corsican French listeners. Laboratory Phonology: Journal of the Association for Laboratory Phonology 10(1): 22, pp. 1–26.

Accès à l'article en accès libre

DOI: https://doi.org/10.5334/labphon.162

Abstract

It is now well documented for different varieties of English that the speech production and perception systems rapidly adapt to contextual social cues. This adaptation is sensitive not only to speaker social identity but also to implicit social cues, suggesting that the underlying mechanism is automatic rather than controlled. While it has recently been shown that the interpretation of intonation depends on segmental cues to sociolect within the same utterance, the present study explores whether it also depends on implicit contextual social cues. Starting from the observation that a specific type of intonational contour is used differently in Corsican French and Continental French, we tested whether Corsican French listeners interpret this contour differently depending on which dialectal region is evoked by a visual cue. The results are consistent with this hypothesis, thus providing evidence for implicit social adaption in a new domain of linguistic behavior, specifically, the prosody-meaning interface. We describe an exemplar-based model of our results demonstrating that such models can be readily extended to capture the effects found by the present study.

Keywords   Intonation, sociophonetics, speech perception, implicit social adaption, Corsican French

Étudier les causes de l’effort vocal pour améliorer la prise en charge orthophonique

Publication à paraître

Corrélats acoustiques de l’effort vocal : contraintes externes et traits de personnalité
A. Mattei (a,b), T. Legou (b), A. Cardeau (c), J. Le Goff (c), A. Lagier (b), A. Giovanni (a,b)
(a) Service d'oto-rhino-laryngologie, AP–HM, CHU La Conception, 13005 Marseille, France
(b) UMR7309, Aix Marseille université, CNRS, LPL, 13100, Marseille, France
(c) Aix Marseille université, 13000 Marseille, France

Lien vers l'article scientifique
On en parle sur le site Web de l'INSHS-CNRS

Résumé (vulgarisé)

Introduction : Chez le sujet sain, l’effort vocal peut être considéré comme une adaptation naturelle à une situation de communication difficile. Lorsqu'il devient chronique ou est employé de manière inadaptée, il peut aboutir à un forçage vocal, lui-même impliqué dans l’apparition de certains problèmes de voix. Différents facteurs interviennent dans le déclenchement et l'entretien du forçage vocal. Certains correspondent à des contraintes externes (l’environnement et les obstacles à la communication auxquels le locuteur doit faire face) et d'autres à des contraintes internes (liées à l’individu et à la perception qu’il a de ces obstacles et de leur importance). La compréhension de cette interaction et du comportement vocal qui en résulte semble être essentielle pour l'efficacité de la prise en charge orthophonique des problèmes de voix dans lequel un forçage vocal intervient. Notre objectif était d’élaborer un protocole expérimental permettant d’étudier l’effort vocal généré par l’introduction d’obstacles à la communication et la relation entre celui-ci et certains traits de personnalité.
Matériel et méthodes : Le protocole expérimental consistait en un jeu interactif dans lequel le sujet devait donner au premier examinateur des consignes pour qu’il réalise différentes positions avec ses bras et ses jambes, en utilisant ou non des accessoires. La situation Contrôle était réalisée sans contrainte de communication puis il était introduit une Contrainte de Distance (augmentation de la distance entre le sujet et le premier examinateur) et une Contrainte Temporelle (génération d’un stress de performance en plaçant le sujet en compétition avec les autres). Les paramètres vocaux étudiés comprenaient l'intensité de la voix et sa hauteur (voix plus ou moins aigüe). Chaque sujet était par ailleurs soumis au test de personnalité NEO FFI-R qui étudie notamment la tendance intravertie ou extravertie des sujets.
Résultats : L'étude a porté sur 41 femmes âgées de 18 à 52 ans. L'intensité et la hauteur vocales augmentaient significativement lors de l’introduction des contraintes, soit une voix plus forte et plus aigüe en cas de stress et d’éloignement de l’interlocuteur. Il n’a en revanche pas été mis en évidence de lien entre ces variations et les résultats obtenus au test de personnalité.
Conclusions : Ce protocole permet d’étudier l’impact d’obstacles physiques mais aussi émotionnels dans l’effort vocal. Le lien entre effort vocal et traits de personnalité n'a pas été démontré donc une étude avec des effectifs supérieurs serait nécessaire afin d’étudier les facteurs psychologiques induisant une tendance au forçage vocal pour ensuite mieux le prendre en charge à l’occasion d’une rééducation orthophonique.

Références
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