14 November 2025

Soutenance de thèse : Leela Azorin

Vendredi 14 novembre 2025

Soutenance de thèse de

Leela Azorin

(LPL-amU)

Variations autour de BE going to/gonna : étude linguistique et sociolinguistique comparée entre un corpus web et un corpus oral

Sous la direction de Sophie Herment (amU) et Laure Lansari (Univ de Picardie Jules Verne)

A 14h00 en salle de conférences B011 au LPL, Aix-en-Provence

Evènement ouvert à tout le monde

Jury :
Sylvie Hanote (Univ de Poitiers)
Denis Jamet-Coupé (Univ Jean Moulin Lyon 3)
Sibylle Kriegel (amU)
Robert McKenzie (Northumbria Univ)
Agnès Celle (Univ Paris-Cité)
Sophie Herment (amU)
Laure Lansari (Univ de Picardie Jules Verne)

 

Résumé FR :
La présente thèse propose une analyse pluridisciplinaire et multidimensionnelle de la variation autour des formes BE going to et gonna. Si BE going to est généralement décrit dans la littérature comme le résultat d’un processus de grammaticalisation, dont gonna constitue la forme contractée et plus grammaticalisée, peu d’études se sont attachées à décrire gonna en tant que telle, et encore moins d’autres variants phonétiques, morphologiques et morphosyntaxiques appartenant à ce paradigme linguistique. À partir de deux corpus issus de médiums favorisant l’innovation linguistique – un corpus de tweets et un corpus d’anglais oral spontané – nous examinons la variation des formes disponibles pour BE going to/gonna. En mobilisant des cadres théoriques relatifs au changement linguistique, tels que les théories de la grammaticalisation et celles de la grammaire de construction, nous cherchons à mieux comprendre le statut de ces formes, leurs emplois, ainsi que leur fonctionnement morphosyntaxique et sémantico-pragmatique.
Nos résultats mettent en évidence l’existence, en anglais américain, d’un ensemble de formes au-delà de BE going to et gonna, incluant notamment gon et ima. Ces formes présentent des distributions morphosyntaxiques différentes, comme l’absence de BE ou la contrainte syntaxique d’un certain sujet grammatical, créant un ensemble complexe de variants autour du paradigme BE going to/gonna. Une partie des variants recensés semblent crées à parti de gonna et non plus de going to, suggérant une indépendance progressive de cette forme vis-à-vis de going to, sur un plan morphosyntaxique et possiblement sémantico-pragmatique. Gonna pourrait être en passe de devenir un auxiliaire semi-modal plus important dans le système de l’anglais contemporain.
Enfin, nos analyses linguistiques s’accompagnent d’une enquête sociolinguistique créée pour notre thèse afin d’interroger la perception des différents variants sur une populations de locuteur·rices natif·ves. Notre enquête révèle que certains variants sont plus associés à certaines ethnicités ou bien sont considérés comme plus plaisants que d’autres, qu’ils ne bénéficient pas du même degré d’acceptabilité. Ces jugements dépendent également du profil sociologique et sociolinguistique des participant·es.
Cette thèse s’appuie sur une méthodologie nouvelle et innovante, croisant données écrites issues du web et données orales, approches quantitatives et qualitatives, analyses intra- et extralinguistiques, afin d’examiner de manière approfondie la variation des formes liées à BE going to/gonna et la place de ces variants au sein du système linguistique et sociolinguistique.

14 November 2025, 14h0018h00
LPL, salle de conférences B011

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