Les propriétés discursives et prosodiques du connecteur français « mais » dans son usage de surenchère en conversation

13 November 2025 par Claudia Pichon-Starke
La revue Discourse Processes vient de publier une nouvelle étude dans le domaine de l’analyse conversationnelle..

La revue Discourse Processes vient de publier une nouvelle étude dans le domaine de l’analyse conversationnelle, fruit de la collaboration entre Marie Kolenberg de la KU Leuven et nos collègues Cristel Portes, Stéphane Rauzy et Roxane Bertrand du LPL :

Référence : M. Kolenberg, C. Portes, S. Rauzy, R. Bertrand. An underexplored use of connector “mais” in French conversation: discursive and prosodic correlates of the overbid use. Discourse Processes, 2025.

Site de l’éditeur : https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/0163853X.2025.2564615?src=
Article en texte intégral : https://hal.science/hal-05326629v1

Résumé :
Cette étude examine les propriétés discursives et prosodiques du connecteur français « mais » pour l'un de ses usages spécifiques dans le discours conversationnel, l'usage de surenchère (« De grands mecs... mais très grands! »), en le comparant à son usage concessif (« Rodrigue n’est pas grand, mais il est fort. »). La plupart des usages connectifs de « mais » impliquent une notion générale de contraste entre p (antécédent) et q (portée), mais ils diffèrent en termes d'orientation argumentative. Contrairement à ses autres utilisations connectives, p et q dans le « mais » de surenchère présentent une argumentation co-orientée et le contraste est exprimé par un renforcement sémantique de p vers q. Nous cherchons à mettre en évidence le fonctionnement de ce renforcement. Sur la base du Corpus of Interactional Data (CID), nos résultats montrent des différences pertinentes concernant à la fois sa fonction discursive et sa réalisation prosodique.

Crédits d'image : Les auteurs