L’Institut Carnot Cognition valide le financement du projet “PATY”

Nous avons le plaisir de vous annoncer que Alain Ghio, ingénieur de recherche au LPL, vient d’obtenir un financement pour le projet de recherche « Plateforme de traitement de parole atypique (PATY) », sous la coordination de Jérôme Farinas de l’Institut de Recherche en Informatique de Toulouse (IRIT). Ce projet, soumis dans le cadre d’un appel d’offres de l’Institut Carnot Cognition dont le LPL est membre, vise à rendre accessibles les derniers résultats de recherche et de développement autour de la parole atypique (pathologies, accents régionaux…) et de créer un outil associant plusieurs méthodes d’analyse et de traitement automatique. La plateforme réalisée pourrait ensuite faire objet d’une valorisation auprès de la communauté de recherche spécialisée dans la cognition et le traitement de la parole ainsi que dans différents secteurs de la santé ou de l’industrie.

Covid-19 : Financement du projet « SpeeD Vel » par l’ANR

Plusieurs membres de l’équipe « Physiologie et organisation de la parole » (POP) se penchent depuis le début de la pandémie Covid-19 sur les risques de propagation du virus, notamment lors de la prise en charge des troubles de la déglutition ou d’une dysphonie (cf. articles du 21 mai et 12 juin). Fin septembre, l’Agence nationale de la recherche a validé le financement d’un projet soumis sous la coordination d’Antoine Giovanni dans le cadre de l’appel RA-Covid-19 qui a pour but d’étudier les gouttelettes émises en situation de communication orale afin de mieux évaluer le risque de contamination.

Titre du projet : Speech Droplets Velocity (SpeeD-Vel) : Etude de la vitesse des gouttelettes exhalées dans la parole

Résumé :
Alors que la fin du confinement a permis la reprise des activités sociales et professionnelles, elle a aussi soulevé des questions sur le risque de propagation du SRAS-CoV-2 et les mesures de protection à prendre. L’activité de parole notamment a été identifiée comme un vecteur de risque d'exposition au SRAS-CoV-2 en raison d’une production élevée de gouttelettes dans l'air expiré, que ce soit en parole normale (par ex. la conversation de deux amis) ou en parole forte (par ex. un enseignant qui parle à ses élèves). La transmission potentielle du COVID-19 par la parole est ainsi un problème fréquemment soulevé dans les médias mettant en évidence les données imprécises et contradictoires émergeant dans la littérature scientifique. Ici, nous proposons une étude systématique analysant la vitesse, la diffusion spatiale et la taille des gouttelettes dans l'air expiré lors de différentes conditions de parole, en manipulant la distance entre des locuteurs sains (proches / éloignés), l’environnement sonore (ambiance calme / bruyante) et les caractéristiques phonétiques du matériel vocal (identité segmentale et prosodie). Le projet, coordonné par Antoine Giovanni (Hôpital La Conception & LPL) bénéficiera de l'expertise en physiologie de la parole, en linguistique et en dynamique des fluides de notre équipe interdisciplinaire, composée de membres des laboratoires LPL et IUSTI ainsi que de l'hôpital La Conception. Nos résultats constitueront une base de connaissances solide pour l'amélioration des mesures de protection contre la maladie COVID-19 (masques, distance sociale, etc...).

Partenaires :
A. Giovanni (coordinateur, 1, 2), G. Bouchet (3), A. Ghio (2), M. Lalain (2), T. Legou (2), A. Mattei (1, 2), L. Meister (3), J. Michel (1), T. Radulesco (1, 3), C. Petrone (2)

Affiliations :
(1) Hôpital La Conception, Marseille
(2) Laboratoire Parole et Langage (LPL), Aix-en-Provence
(3) Institut Universitaire des Systèmes Thermiques et Industriels (IUSTI), Marseille

Articles parus en mai-juin 2020 :

Mattei, B. Amy de la Bretèque, S. Crestani, L. Crevier-Buchman, C. Galant, et al.. Guidelines of clinical practice for the management of swallowing disorders and recent dysphonia in the context of the COVID-19 pandemic. European Annals of Otorhinolaryngology, Head and Neck Diseases, Elsevier Masson, 2020, 1016/j.anorl.2020.04.011. hal-02561196 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02561196/document

Giovanni, A., Radulesco, T., Bouchet, G. et al. Transmission of droplet-conveyed infectious agents such as SARS-CoV-2 by speech and vocal exercises during speech therapy: preliminary experiment concerning airflow velocity. Eur Arch Otorhinolaryngol (2020). https://doi.org/10.1007/s00405-020-06200-7

 

Image par Pezibear de Pixabay 

CNRS Le Journal revient sur la mission de terrain en Tanzanie

Le Journal du CNRS vient de publier un très bel article - enrichi de plusieurs images et d'extraits audio et vidéo - sur la mission de terrain réalisée conjointement par Alain Ghio (LPL) et Didier Demolin (LPP Paris) en février 2020 dans la région nord-est de la Tanzanie. L'objectif de cette mission était d’enregistrer et d’étudier deux langues de cette région : la langue des Iraqw (village Kwermusl) et la langue des Hadzabe (Mwangeza).

Article du Journal du CNRS du 21 avril : https://lejournal.cnrs.fr/articles/dans-le-secret-des-langues-a-clics
Premier article paru sur www.lpl-aix.fr du 3 mars : http://www.lpl-aix.fr/actualite/mission-de-terrain-en-tanzanie-enregistrement-des-langues-iraqw-et-hadza/

 

Mission de terrain en Tanzanie : enregistrement des langues Iraqw et Hadza

Alain Ghio, ingénieur de recherche au LPL, et  Didier Demolin, professeur au Laboratoire de Phonétique et Phonologie (LPP) à Paris, ont réalisé du 13 au 26 février une mission conjointe dans la région nord-est de la Tanzanie. Le but de cette mission est d’enregistrer et d’étudier deux langues de cette région : la langue des Iraqw (village Kwermusl) et la langue des Hadzabe (Mwangeza). La première langue se distingue par des consonnes éjectives pour lesquelles le larynx fait des mouvements étonnants. La deuxième est une langue pratiquée par une tribu de chasseurs cueilleurs, qui possède 65 consonnes dont une douzaine de clics.

Mais que sont-ils allés faire plus précisément ?

De la linguistique expérimentale de terrain. L'association de ces différents mots est généralement difficile à concilier. Et pourtant, c'est ce qu’ils ont fait. Ils sont allés rencontrer des locuteurs Iraqw et Hadza sur place, dans le bush, en Tanzanie, et il les ont enregistrés avec des techniques perfectionnées de laboratoire : aérophonométrie, électroglottographie, labio films, palatographie... ce qui relève de l'exploit scientifique quasi inédit. Utiliser ces techniques en laboratoire à Amsterdam, Marseille ou Los Angeles, c'est courant. Faire des enquêtes de terrain avec un enregistreur portable de poche. Ça se fait. Mais faire de l'aérophonométrie au milieu de la savane, ça relève du défi. Didier Démolin en est le spécialiste. Alain Ghio est co-inventeur du dispositif d’aérophonométrie  EVA2 et maitrise les contraintes techniques de ce type d’expérimentation.

Pourquoi là-bas, dans la vallée du Rift Tanzanien ?

Car cette partie de l'Afrique est connue pour sa richesse linguistique avec notamment la présence et le contact des quatre grandes familles de langues africaines.

Parmi ces langues, le cas du Hadza est particulièrement intéressant. Cette langue est parlée par environ un millier de personnes dans le rift tanzanien autour du lac Eyasi. Le Hadza est le plus souvent rattaché au groupe de langues khoïsan, notamment pour la présence, dans le système linguistique, de consonnes à clic, c’est-à-dire des consonnes produites grâce à l'air emprisonné entre deux points d'occlusion (par exemple les dents et le palais) de la cavité orale, mis en dépression par un mouvement rapide de la langue, puis libéré aux points d'occlusion, donnant ainsi naissance à un phénomène d'implosion ressemblant à un claquement. Au niveau phonétique, le Hadza possède un système de 7 voyelles et environ 65 consonnes dont une douzaine de clics. Cette langue a été étudiée par des linguistes de terrain mais aucune étude phonétique précise détaillée et documentée par des données physiologiques n'a été effectuée. Les chercheurs du LPL et LPP sont donc partis avec cette mission qui s'inscrit de plus dans une démarche plus large de sauvegarde d'une langue en danger (Endangered Languages Documentation Programme).

Auparavant, ils ont installé un laboratoire de terrain à Kwermusl, près de Mbulu, pour étudier l'Iraqw, une langue couchitique qui possède un certain nombre de consonnes éjectives produites avec un mouvement de la glotte plus ou moins simultané à la production de la consonne et le plus souvent un mouvement ascendant du larynx. Il existe aussi des consonnes pharyngales et glottales à la fois occlusives mais aussi fricatives. Bref, là aussi, l’objectif était d'enregistrer et analyser cette langue pour apporter une description phonétique précise détaillée et documentée par des données physiologiques.

Au-delà des questions scientifiques, le défi technique et méthodologique était considérable car l'environnement de travail était très difficile pour faire fonctionner des appareils électriques prévus pour le laboratoire. A Kwermusl, l’équipe ne disposait que d’un panneau solaire et d’une batterie pour mener à bien ses expériences. Les obstacles ont dû être réglés sur place avec les moyens du bord. Un exemple prototypique de ces contraintes imprévues est la gêne procurée par un coq qui ne cessait de chanter pendant les enregistrements. Il a fini le soir à la casserole. Une autre difficulté classique en linguistique de terrain est la mise en place d’une méthode permettant de faire éliciter les énoncés contenant des phonèmes cibles à des locuteurs ne sachant ni lire, ni écrire et avec qui nous n’avions aucune langue commune.

Voir aussi l'article publié par le Laboratoire de Phonétique et Phonologie (LPP), partenaire de ce projet :

Mission de collecte de données phonétiques en Tanzanie

Perception and representation of prosodic prominence in Singapore English

Nous avons le plaisir de vous annoncer que le projet « Perception and representation of prosodic prominence in Singapore English » porté par Adam J. Chong (Dpt of Linguistics, Queen Mary University of London) et James S. German (LPL) a obtenu un financement de la part du British Academy Leverhulme Small Grants programme.

Résume :
“New” English varieties that have emerged in multilingual post-colonial settings often have grammatical systems which, while similar to mainstream English varieties, diverge in typologically interesting ways due to substantial amounts of language contact. In this project, we examine the nature of prosodic representations in one new English variety: Singapore English. Using speech perception and speech production tasks, we examine whether Singapore English speakers encode word-level prominence in their mental representations, and if and how speakers indicate focus using intonation. This project tackles the question of variability head-on by examining a diverse set of participants to investigate how the social and language backgrounds of individual speakers might influence their individual phonological systems. A proper understanding of the prosodic system of Singapore English not only has implications for theoretical models of its phonological system, but will also inform our understanding of the nature of linguistic representations within highly mobile and multilingual societies.

De quelles compétences cognitives avons-nous besoin pour appréhender la musique de la parole ?

La chargée de recherche Caterina Petrone du LPL vient de clôturer le projet ANR « Representation And Planning of Prosody (RAPP) » qu’elle a mené pendant cinq ans en collaboration avec le Service de Neurologie de la Timone (J. Pelletier) et le Service de Neurologie du Centre hospitalier du Pays d’Aix (F. Viallet). Cette étude avait pour but d’examiner la prosodie dans la planification et la compréhension de la parole, en comparant des sujets sains à des patients atteints de troubles cognitifs liés à la sclérose en plaques (SEP).

 

Voici le résumé du projet RAPP :

La « musique de la parole » : différences parmi les individus et les populations

Un homme dans un café voit un serveur qui parle avec un garçon en train de sortir et qui ressemble à son fils. Il demande donc à sa femme : « Le serveur parle avec Paul ? ».

Les variations de la prosodie (la «musique» de la parole) véhiculent ses émotions (surprise) ou encore un mot spécifique (« PAUL »). Malgré son caractère automatique, produire et répondre à des patrons prosodiques nécessite des compétences cognitives sophistiquées. Dans cet exemple, les capacités cognitives de l’homme sont-elles adéquates pour poser efficacement et clairement sa question ? Les ressources cognitives de son épouse sont-elles suffisantes pour répondre rapidement à la question ? Que se passerait-il dans le cas de troubles cognitifs ?

Le projet RAPP a examiné la prosodie dans la planification et la compréhension de la parole, en comparant des sujets sains à des patients atteints de troubles cognitifs liés à la sclérose en plaques (SEP). Nous avons trouvé que la planification des phrases dépend des ressources cognitives individuelles. Les déficits cognitifs ont un impact sur la prosodie des jeunes patients SEP, bien qu'ils puissent développer des stratégies pour préserver la communication.

Une approche multi-paramétrique pour l’acquisition des données de parole

Nous testons nos hypothèses scientifiques en effectuant une série d’expériences et en collectant des données sur des sujets sains et pathologiques. Nous nous sommes concentrés sur quatre mesures (ou «paramètres») de la planification : le temps de réponse, les pauses et les mouvements mélodiques pendant la prise de parole et les mouvements oculaires avant et pendant la parole. Les différences individuelles dans la compréhension de la prosodie sont examinées par l'enregistrement de mesures psychophysiologiques telles que l'activité électrodermique (niveau de transpiration) et l'activité musculaire du visage (comme dans le cas du sourire). Les enregistrements sont enrichis par des annotations réalisées par des experts humains ou par des systèmes automatiques.
Les données de 70 patients et de 142 sujets sains ont été enregistrées dans des situations linguistiques différentes (tâches de lecture, conversations spontanées ou semi-contrôlées). Les sujets ont également accompli des tâches neuropsychologiques visant à l’évaluation de leurs compétences cognitives. Nos analyses relient les scores cognitifs individuels à la performance verbale. Cette base de données est unique pour la sclérose en plaques.

De la lecture labiale au langage écrit : projet ANR PRC AVA accepté !

Le LPL est heureux de vous annoncer que le projet "De la lecture labiale au langage écrit : une vision intégrative des associations audiovisuelles dans le traitement du langage" (AVA), soumis par Chotiga Pattamadilok, chargée de recherche au LPL, a été retenu dans le cadre de l’appel d’offres ANR PRC 2019.

Titre en anglais : From lip- to script-reading: An integrative view of audio-visual associations in language processing

Résumé :
The early exposure to speech and speakers’ articulatory gestures is the basis of language acquisition and is a fingerprint of audiovisual association learning. Is this initial ability to associate speech sounds and visual inputs a precursor of infants’ reading ability? Answering this question requires a good understanding of the cognitive/neural bases of both language abilities and whether they interact within the language system. Studies comparing task performance and spatio-temporal dynamics of brain activity associated with these abilities will be conducted. At the theoretical level, the outcome should lead to an elaboration of a unified framework explaining how multi-modal inputs jointly contribute to form a coherent language representation. At the practical level, the new perspective of a link between the developmental trajectories of “lip-reading” and “script-reading” should contribute to language learning and facilitate early detection and remediation of reading deficits.

Partenaires :
Laboratoire Parole et Langage, Aix-Marseille Univ. (coordinateur)
Laboratoire D'Etude des Mécanismes Cognitifs, Univ. Lyon 2
Laboratoire de Psychologie et NeuroCognition, Univ. Grenoble Alpes
SFR Santé Lyon-Est, Univ. Lyon 1

Projet européen COBRA retenu !

Nous avons le plaisir de vous annoncer que le projet COBRA (Conversational Brains) a été accepté par la Commission européenne dans le cadre du programme Marie Curie Innovative Training Networks. COBRA rassemble 14 partenaires dans 10 pays (France, Grande-Bretagne, Italie, Slovaquie, Belgique, Allemagne, Suède, Pays-Bas, Finlande, Hong Kong), dont 4 partenaires industriels. Il s’étendra sur une durée de quatre ans, à partir de 2020.

COBRA s’inscrit dans la continuité du projet européen MULTI précédemment porté par le LPL, et il est étroitement lié à l’Institut ILCB. Il contribuera à développer les recherches et la formation avancée dans le domaine des relations entre cerveau et langage, dans les interactions conversationnelles humain-humain et humain-machine, et dans une large variété de langues. Il ouvrira des larges perspectives à nos étudiants en sciences cognitives et en sciences du langage, au niveau doctoral et à l’échelle européenne.

Le budget global est de 4 millions d’euros. Le projet a été préparé avec le soutien de Protisvalor. Il est coordonné par Noël Nguyen.

Lien : http://conversationalbrains.eu

Par ailleurs, un communiqué vient de paraître à ce sujet dans le dernier numéro de la lettre d’AMU :

Projet ANR MRSEI 2019 accepté !

Le LPL a le plaisir de vous annoncer que le projet « Conversational Dynamics in multimodal computer-mediated communication for Foreign Language Education » (CoDyFLE) porté par Marco Cappellini (LPL/AMU) dans le cadre de l’appel ANR 2019 « Montage de Réseaux Scientifiques Européens ou Internationaux » (MRSEI) a été retenu par le comité de sélection.

Ce projet compte parmi ses partenaires les institutions suivantes : Université Clermont – Auvergne – Laboratoire de Recherches sur le Langage, Trinity College Dublin, Università del Salento, Groningen University, Universidad Autonoma Madrid, Universitad Oberta de Catalunya, Open University, Polytechnic University Hong Kong, Arizona State University, Ayni, 7-Speaking.

Membres du LPL : Marco Cappellini (porteur), Christelle Combe, Marion Tellier et Brigitte Bigi

Résumé :

Peut-on reproduire des émotions authentiques?

Le LPL est heureux de vous annoncer que le projet COMEDIA, soumis par Caterina Petrone et Maud Champagne-Lavau en partenariat avec l’Institut de l’Image, a été retenu dans le cadre de l’appel d’offres Pépinière d’Excellence (A*Midex).

COMEDIA : COMparaison des Émotions Des Inexpérimentés et des Acteurs
A la sortie du cinéma, on se retrouve souvent à juger si les acteurs sont bons par rapport, par exemple, à leur capacité à produire des émotions de façon “convaincante”. Cependant, dans la recherche sur les émotions, il est débattu (1) s’il est possible de distinguer les émotions produites naturellement des émotions joués par les acteurs (2) si les acteurs et les inexpérimentés dans les arts dramatiques suscitent les mêmes effets chez les auditeurs. Ce projet vise à étudier le réalisme des émotions (c’est-à-dire, la capacité des acteurs de reproduire des émotions authentiques), en comparant la prosodie et les expressions faciales des acteurs professionnels vs. non-professionnels et ses effets sur les auditeurs. Cet objectif sera atteint grâce à un nouveau partenariat entre le LPL et l’Institut de l’Image, visant à combiner les méthodes de la linguistique expérimentale et la réflexion théorique.

Partenaires du projet :
-Caterina Petrone (LPL)
-Maud Champagne-Lavau (LPL)
-Sabine Putorti (Institut de l’Image, Aix en Provence)